L’affaire des permis biométriques et la création de la Société nigérienne de logistique automobile (SONILOGA), il y a quelques années, avaient déjà soulevé de vives polémiques autour de la gestion des missions régaliennes de l’État. Le Comité de coordination pour la lutte démocratique (CCLD/BUKATA) estime que ces dérives n’appartiennent pas seulement au passé, mais perdurent sous de nouvelles formes. A cela s’ajoute le scandale des sabots de Trans aujourd’hui.
Dans une récente déclaration, rendu public le 30 Août dernier le mouvement pointe une série de décisions jugées contraires à l’esprit de la refondation promise : dissolution de syndicats, adoption de textes qualifiés de liberticides, fermeture prolongée des frontières, et privatisation de prérogatives étatiques. Autant de mesures qui, selon ses responsables, prolongent les pratiques anciennes derrière un discours de rupture.
Le CCLD appelle ainsi le chef de l’État, le général Abdourahamane Tiani, à honorer les engagements pris lors des Assises de la Refondation et à replacer les citoyens au centre de l’action publique. « Seul le peuple reste le dernier rempart face aux dérives ». Le mouvement insiste par ailleurs sur les priorités qui doivent incarner une véritable rupture : une justice indépendante, une éducation accessible et de qualité, une sécurité renforcée et un mieux-être social tangible. Pour le CCLD, sans réformes concrètes et inclusives, la promesse de refondation risque de se réduire à une continuité masquée.
Zeynabou Assane Moumouni pour Niameyinfo.