La situation sécuritaire est toujours préoccupante au Niger. Le dimanche 21 mars 2021, jour de proclamation des résultats globaux définitifs du scrutin présidentiel, plus de 40 civils auraient été tuées au cours d’une unième attaque terroriste dans le département de Tillia, région de Tahoua, à coté de la frontière avec le Mali. Les trois villages attaqués sont notamment : d’Intazayene, Bakorat et Akifakif. Après avoir eu les nouvelles, une unité des Forces de défense et de sécurité (FDS) s’est rendue sur les lieux de la tragédie, ce qui a conduit à un affrontement entre les FDS et les individus armés non identifiés.
Les attaques se multiplient au Niger sur attaques, en un seul trimestre le pays a connu quatre attaques suite auxquelles environ 200 personnes ont perdu vie. Ces attaques sont entre autres : de Tchomabangou et Zaroumadareye, le 02 janvier 2021 (105 morts), de Dinara le 9 mars 2021 (8 morts), de Banibangou le 15 mars 2021 (58 morts) et ce dimanche 21 mars 2021 le département de Tillia a connu la mort d’au moins 40 personnes selon les sources locales.
Toujours selon les mêmes sources, les bandits armés ont eu pour cibles les villages « d’Intazayene, de Bakorate, le puits de Wirstane ainsi que des campements vers Akifakif, non loin de la frontière malienne ».
Après que des renforts militaires ont été dépêchés dans la zone, un des militaires présents sur les lieux, souligne que « ces personnes jouent avec nous ! Quand ils savent que nous sommes là, ils ne font rien, mais dès qu’on nous appelle dans un autre lieu, c’est là qu’ils ont le courage de sortir et faire ces choses-là. Nous avons reçu l’information de cette attaque et nous avons directement pris nos armes et véhicules pour les traquer ». Des blessés et des dégâts matériels ont aussi été relevés après les attaques.
Même si le Niger est parmi les 70 pays qui exploitent le Herculéen C-130, dont sa réintégration à la flotte aérienne, doit permettre normalement aux FDS de continuer à « s’imposer comme un modèle à la fois pour l’efficacité opérationnelle sur le champ de bataille », ou encore malgré les nombreuses dispositions des FDS, l’appui des 1200 soldats tchadiens et l’état d’urgence imposé dans les zones risquées, le terrorisme continue à gagner le terrain.
Cette nouvelle tragédie vient s’ajouter aux nombreuses menaces sécuritaires dans cette zone frontalière avec le Mali où opèrent plusieurs groupes terroristes. Un sujet qui doit certainement être une priorité pour le successeur de Issoufou Mahamadou.
Akiné Fatouma pour niameyinfo.