Le secteur du transport est essentiel au développement social et économique et garantit la mobilité entre les juridictions et les pays. Mais le covid-19 a radicalement changé la donne. Aux prémices de la pandémie, pour freiner la propagation du virus, le Niger a imposé des restrictions au transit intérieur et a fermé les passages frontaliers pour les services de transport routiers depuis mars 2020. Une combinaison d’annulations de vols et de restriction a pratiquement interrompu les voyages internationaux. L’impact de la pandémie sur les voyages a été immédiat. Mais heureusement que, le 1er aout 2020 le Niger a procédé à la réouverture des frontières aériennes et après quinze mois de fermeture, le pays décide de réouvrir ses frontières terrestres le 17 juin 2021. Pour l’heure face à la recrudescence de nouveaux cas et à l’apparition de nouveaux variants, le Niger a réactualisé ses directives par rapport aux voyages en vue de renforcer la surveillance.
En effet, dans un communiqué du Ministère de la santé publique, de la population et des affaires sociales rendu public le 5 aout 2021 et relatif à la pandémie de la covid-19, on note que la situation épidémiologique actuelle de la covid-19 à travers l’humanité fait ressortir une recrudescence de nouveaux cas de nombreux variants qui circulent à travers le monde dont le plus préoccupant est le variant delta qui est présent dans certains pays limitrophes. Cette situation risque de provoquer une troisième vague dans les pays où l’immunité collective n’est pas encore atteinte due au faible taux de couverture vaccinale contre la covid-19 parmi lesquels le Niger avec une couverture de 4%. C’est au regard de cela que, le Niger a réactualisé ses directives en vue de renforcer la surveillance.
Concernant les directives sanitaires pour les transports aériens et seulement applicables pour les aéroports internationaux de Niamey, Zinder et d’Agadez, « tout voyageur entrant au Niger est soumis : à un contrôle de la température, à la vérification du bulletin test PCR COVID-19 négatif datant de moins de 72h à partir de la date de prélèvement. Ce délai est de 5 jours pour les voyageurs provenant de la zone UEMOA ; à la désinfection des mains au gel hydro alcoolique ; à la désinfection systématique des bagages. La présentation d’une carte de vaccination contre la covid-19 est vivement recommandée » lit-on dans le communiqué.
Aussi, lorsque le voyageur présente une température supérieure ou égale à 38° ou des symptômes évoquant la covid-19, il est soumis à un prélèvement sur place à l’aéroport pour le TDR antigénique non payant : si le TDR antigénique est positif, le voyageur est transféré dans un centre de prise en charge dédié et ses contacts pris en charge ; si le TDR antigénique est négatif, le voyageur est soumis au test PCR de contrôle ; si le test PCR est positif le voyageur est référé au service de prise en charge dédié ; si le test PCR est négatif, il est conseillé au voyageur d’aller se faire consulter dans un service de santé, en raison de sa température élevée.
Dans la communication du ministère en charge de la santé, on peut lire que tout voyageur (vacciné contre la covid-19 ou non) résident au Niger, de retour au pays par voie aérienne, doit respecter un auto isolement à domicile pendant sept jours avec respect strict des mesures barrières. Il doit effectuer un test rapide antigénique gratuit de la covid-19 au septième jour dans une structure agréée par le ministre en charge de la santé publique. Cette disposition s’applique également aux voyageurs venant au Niger pour un séjour de plus de sept jours. « Pour le voyageur non résident venant au Niger (Vacciné contre la covid-19 ou non) pour un séjour de moins de 7 jours, l’auto isolement n’est pas exigé, mais il doit respecter strictement les mesures barrières édictées. Il reprend le test PCR à la covid-19 au départ à ses frais » ajoute le communiqué.
Par ailleurs, avant de prendre son vol, tout voyageur (vacciné contre la covid-19 ou non) doit disposer d’un test PCR COVID-19 négatif datant de moins de 72h à partir de la date du prélèvement. « Le test PCR COVID-19 négatif effectué dans la zone UEMOA a une validité de 5 jours à compter de la date du prélèvement. En cas de report de la date du voyage invalidant le test PCR (plus de 72h), le voyageur doit prendre le test à ses frais. Les points de contrôle voyageur à l’aérogare sont : à l’entrée, à l’enregistrement, à l’immigration et à l’embarquement » précise le message.
Les voyageurs au départ qui présentent des signes suspects de covid-19 sont conduits au poste de dépistage pour un test rapide antigénique covid-19 non payant. « Les tests PCR covid-19 effectués au départ du Niger sont payants à l’exception des évacuations sanitaires décidées par le conseil de santé. Cette disposition concerne le malade et un accompagnant. Les frais du test PCR Covid- 19 sont fixés à vingt-cinq mille (25.000) FCFA. Le test est gratuit pour les enfants de 0 à 5 ans. Les prélèvements se font sur présentation d’une copie du passeport, de la carte d’identité ou de la carte CEDEAO et du billet d’avion » indique le communiqué.
Pour répondre aux attentes des usagers, les sites de prélèvement retenus à Niamey sont le CERMES, la clinique des Nations unies et le centre de santé du Gouvernement ; à Zinder l’hôpital National de Zinder et à Agadez, le centre Hospitalier Régional. Les résultats sont rendus aux intéressés au plus tard 48 heures après le prélèvement, sur présentation du reçu de paiement
S’agissant des directives sanitaires pour les voyageurs par voie terrestres se rendant dans les pays voisins du Niger, le communiqué souligne que « tout voyageur doit disposer d’un test rapide (TDR) antigénique Covid-19 négatif datant de moins de 5 jours à partir de la date du prélèvement. Les tests rapides antigéniques effectués au départ du Niger sont payants. Les frais du test antigénique sont fixés à cinq mille (5000) FCFA. Le test est gratuit pour les enfants de 0 à 5 ans ».
Notons que le voyageur est soumis au contrôle du test antigénique : à la gare, au guichet avant de payer le billet, à l’embarquement ; au niveau de différents postes de contrôle de la police nationale sur le trajet du voyage ; au niveau des points d’entrée terrestres aux frontières. Ce contrôle est effectué par les agents des compagnies de transport, les forces de Défenses et de Sécurité (Police Nationale, Garde Nationale, Douanes, Gendarmerie Nationale) et les agents de santé aux frontières.
Pour répondre aux attentes des usagers, plusieurs sites de prélèvement du test ont été identifiés, à savoir : au Niveau des points d’entrée terrestres ; dans les structures agréées par le Ministère en charge de la Santé Publique. Les résultats sont rendus dans les 30 minutes qui suivent le prélèvement aux intéressés, sur présentation du reçu de paiement.
Pour tout voyageur qui présente à l’embarquement des signes suspects de Covid-19 négatif au niveau du point d’entrée au frontières, le communiqué indique que « lorsque le voyageur présente une température supérieure ou égale à 38° ou des symptômes majeurs (maux de tête, difficultés respiratoires, pertes du gout et /ou d’odorat, etc) évoquant la covid-19, il est soumis à un prélèvement sur place au point d’entrée au frontières pour le TDR antigénique non payant ». Aussi, si le TDR antigénique est positif, le voyageur est soumis au test PCR de contrôle ; si le test PCR est positif, le voyageur est référé au service de prise en charge dédié ; si le test PCR est négatif, il est conseillé au voyageur d’aller se faire consulter dans un service de santé, en raison de sa température élevée. « Le bulletin TDR antigénique covid-19 négatif du voyageur doit dater de moins de cinq jours à partir de la date de prélèvement » précise le message.
Et en fin si le bulletin ou le certificat de test négatif à la covid-19 est non valide (Test de plus de 5 jours à partir de la date du prélèvement, test provenant d’un laboratoire non agréé dans les pays de la CEDEAO ou bulletin suspect), le voyageur est soumis systématique à un test rapide antigénique payant à ses frais.
Il est primordial de mettre ces mesures en pratique car il est connu de tous que les absences de contrôle sanitaire au niveau des postes d’entrée augmentent les risques d’une troisième vague de contaminés. Selon les informations du Ministère en charge de la santé, à la date du 5 aout dernier, sur 131 876 personnes testées, 5669 sont déclarées positives parmi lesquelles on compte, 5354 guéris, 196 décès et 119 cas actifs.
Akiné Fatouma pour niameyinfo.
