Les trois Nigériens ont été inculpés le vendredi par la Criet pour « fausse attestation et usage de fausse attestation ». Ils risquent un à cinq ans de prison.
Au Bénin, c’est en principe ce lundi que devaient être présentés aux juges de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, la Criet, trois des cinq ressortissants nigériens placés la semaine dernière sous mandat de dépôt.
Les cinq employés de la société pétrolière chinoise Wapco- Niger avaient été arrêtés, la semaine dernière au Bénin, au port de Sèmè-Kpodji. Jeudi, ils ont été entendus par le procureur spécial de la Criet qui les accuse de s’être introduits illégalement au Bénin, dans le cadre des activités liées au transport du brut nigérien jusqu’au port de Sèmè-Kpodji.
Les trois Nigériens mis en cause, dont la directrice générale adjointe de la société pétrolière Wapco-Niger, ont été « placés sous mandat de dépôt ».
Arrivés à Cotonou, le 5 juin 2024 au nom de Wapco Niger, ils ont été interpellés sur le site de l’oléoduc qui achemine le pétrole du Niger à Sèmè-Kpodji, sur la côte Atlantique. Ils sont accusés d’y être entrés illégalement et d’avoir présenté de faux badges. Un épisode qui a encore aggravé la tension entre Patrice Talon et les autorités de la junte nigérienne.
Ils sont donc poursuivis pour « fausse attestation et usage de fausse attestation ». Quand l’infraction parle d’attestation, il s’agit de deux badges présentés au moment de leur interpellation. Selon nos informations, les badges sont bien établis par la société, mais les enquêteurs après investigations sont formels, les détenteurs ne sont pas fonctionnaires de Wapco Niger.
Peine de 1 à 5 ans de prison encourue
Selon nos informations, le dossier des trois Nigériens est jugé au cours d’une audience ordinaire. En clair, il est programmé avec d’autres affaires dans une même salle. L’audience s’ouvre dans la matinée, les prévenus nigériens, arriveront de la prison civile de Cotonou où ils sont en détention provisoire depuis jeudi. On ignore à quel moment exactement, ils seront appelés à la barre.
La peine encourue pour cette infraction est de 1 à 5 ans de prison selon un magistrat. On n’en est pas encore là. Dans ce dossier « Bénin Niger » dit un observateur averti, il y a la justice, mais il y a également, la politique et la diplomatie.
Sources: RFI et DW.