Le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance hors classe de Niamey a, dans un communiqué en date du lundi 27 avril, informé des suites judiciaires données aux manifestations qui ont la semaine dernière émaillé la capitale nigérienne.
Protestant contre les mesures prises par le gouvernement pour endiguer la propagation du Covid-19 notamment celle relative à l’interdiction des prières collective, des habitants de plusieurs quartiers de Niamey ont violemment manifesté. Ces mouvements d’humeur nocturnes, ont, selon le Procureur de la République « enregistré des cas de violences contre des agents chargés du maintien de l’ordre ainsi que d’importantes dégradations de biens publics et privés ».
Conséquence, 255 personnes impliquées dans ces méfaits ont été interpellées, informe le Procureur de la République. Parmi elles, 58 mineurs, précise-t-il. Les parents de ces derniers ont été invités « « prendre attache avec le bureau du procureur dès ce mardi 28 avril 2020 à 08h pour les modalités de réparation du préjudice ainsi causé ». Il reviendra donc à ceux-ci de payer pour les réparations des feux de signalisation cassés, les bitumes brulés et autres biens détruits par les jeunes manifestants. On s’en souvient, cette formule avait déjà été utilisée par l’autorité judiciaire s’agissant des manifestations des élèves l’année dernière. Ce sont les parents de ces derniers qui ont été sommés de payer pour les réparations.
Waliyullah Tajudeen pour Niameyinfo.