À l’instar du Niger voisin, qui a amorcé des réformes politiques profondes après la prise de pouvoir par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le Mali affiche sa volonté de rompre avec les pratiques politiques traditionnelles. Cette dynamique s’inscrit dans la ligne des recommandations des Assises nationales de la Refondation (ANR) et de la Constitution du 22 juillet 2023.
En effet, les autorités maliennes ont clôturé la phase nationale de consultation sur la relecture de la charte des partis politiques le 29 avril 2025 au Centre international de Conférence de Bamako (CICB). Un rendez-vous crucial, présidé par le Premier ministre Abdoulaye Maïga, visant à refonder le système politique du pays.
Parmi les recommandations majeures : la dissolution de tous les partis politiques, une hausse des conditions de création (caution de 100 millions FCFA, représentativité nationale), la suppression du financement public et du poste de chef de file de l’opposition, ainsi qu’une interdiction totale du nomadisme politique.
Plus encore, certaines recommandations vont jusqu’à proposer la révision de la charte de la Transition afin d’installer le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, comme président de la République pour un mandat de cinq ans renouvelables, comme ses homologues du Niger et du Burkina Faso, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Le Premier ministre Abdoulaye Maïga s’est engagé à transmettre ces recommandations au chef de l’État, tout en saluant « une dynamique claire pour tourner la page des crises répétées ».
Zeynabou Assane Moumouni pour Niameyinfo