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Les tresses traditionnelles du Niger : entre héritage culturel, expression identitaire et modernité

marthe carmelle by marthe carmelle
août 27, 2025
in CULTURE
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En Afrique, les tresses sont de véritables joyaux de l’art capillaire. Elles sont des expressions vivantes de l’histoire, de la culture et de l’identité africaines, transmises de génération en génération. Au Niger, la tresse ne se limite pas à un geste esthétique, héritage ancestrale, elle incarne à la fois une expression culturelle et un marqueur d’appartenance ethnique, porteur d’une profonde signification sociale. Cet article met en lumière l’histoire de cet art, son empreinte sur la société moderne et les enjeux liés à la mondialisation.

L’histoire des tresses traditionnelles au Niger remonte à plusieurs siècles, ancrée dans les traditions et les croyances des différentes cultures. Les tresses étaient bien plus qu’une simple coiffure, elles étaient un langage visuel, racontant des récits de statut social, d’âge, d’ethnie et même de lignée familiale. Chaque motif, chaque style, portait avec lui une signification unique, formant un tissu riche de traditions et de symboles.

Ces coiffures demandaient de nombreuses heures voire des jours de préparation et permettaient ainsi de renforcer les liens entre les différentes communautés. Selon le magazine Noireônaturel « Les tresses étaient un rite de passage, marquant les différentes étapes de la vie, de l’enfance à l’âge adulte. Elles étaient également un moyen de communication, permettant aux femmes de tisser des messages secrets dans leurs coiffures, de transmettre des connaissances et des valeurs à travers les générations. Les tresses étaient un héritage précieux, transmis de mère en fille, renforçant les liens familiaux et communautaires ».

Longtemps transmis de génération en génération, l’art de la tresse traverse aujourd’hui une zone de turbulence. Face à l’influence occidentale et à l’essor des salons de coiffure modernes, de nombreuses jeunes femmes délaissent les modèles traditionnels au profit de styles plus contemporains, fragilisant ainsi la continuité de cet héritage culturel. Cependant, si certaines coiffures anciennes risquent de disparaître face à l’influence des styles venus d’ailleurs, certaines redonnent aujourd’hui vie aux tresses traditionnelles. Elles les réinterprètent avec une touche moderne, ajout de perles, de fils colorés ou association avec des coiffures contemporaines. Ce mélange illustre la capacité de la culture à s’adapter sans se perdre.

Au-delà de l’esthétique, porter des tresses traditionnelles, c’est affirmer son identité. Dans les rues de Niamey comme dans les villages, elles rappellent la richesse et la diversité culturelle du pays. Certaines initiatives culturelles et artistiques mettent d’ailleurs en avant ces coiffures comme un patrimoine à préserver, au même titre que la musique, la danse ou l’artisanat. Mme Soumaila, une coiffeuse spécialiste des grosses et petites tresses se consacre depuis 2011 à cet art qui, selon elle, offrent beaucoup d’avantages aux femmes. Elle cite entre autres la protection des cheveux, leur facile entretien puisque ces tresses peuvent durer un, deux souvent trois mois. « Nous avons continué à pratiquer les tresses traditionnelles, héritées de nos ancêtres. Mais, aujourd’hui, la demande a diminué à cause de la modernisation ; presque toutes les femmes aiment se faire coiffer dans les salons modernes. Nos clientes sont les femmes âgées et les petites filles qui connaissent la valeur de la tresse traditionnelle ; c’est une tresse qui dure et avec laquelle les cheveux ne se cassent pas. Lors des défilés de mode, les promotrices de ces évènements font recours souvent à nos services», affirme-telle.

D’après Mamadou, un chef de famille, gardien des traditions, interrogé par nos confrères de l’Onep «nous voulons que nos femmes se tressent comme avant même si la religion musulmane décourage certaines de ces tresses qui utilisent beaucoup de mèches, de fils et autres qui empêchent pendant les ablutions l’eau de pénétrer le dessous des cheveux. Et aussi, reconnaissons-le, c’est coûteux. Moi, j’aime bien voir une femme tressée simplement sans rajouts, ni perles. Pour certains hommes aussi, le port des foulards et du voile sont les meilleurs accessoires pour les femmes ».

Pour la journaliste culturelle Aïssa Abdoulaye Alfary qui s’est intéressée au sujet, « l’art de la tresse au Niger représente bien plus qu’une simple pratique esthétique. C’est un symbole de l’identité culturelle et de l’expression individuelle des femmes nigériennes. Alors que la culture nigérienne continue d’évoluer, il est crucial de préserver cet héritage culturel précieux et de reconnaître la valeur unique de la tresse dans la société nigérienne contemporaine » déclare-t-elle tout en soulignant que « imiter les Rihanna, les Beyoncé, les Jennifer et autres n’est pas une mauvaise chose en soi, mais il faut savoir aussi garder sa propre culture. La nouvelle génération ne doit pas seulement se fier aux occidentaux; il existe aussi, chez nous, des pratiques importantes qu’on doit sauvegarder ».

Les tresses traditionnelles du Niger sont bien plus qu’une coiffure. Elles racontent des histoires de femmes, d’ethnies et de générations. Elles lient passé et présent, tradition et modernité. En portant fièrement nos tresses traditionnelles, nous honorons nos ancêtres, nous célébrons notre identité et nous perpétuons un héritage de beauté, de force et de résilience qui transcende les frontières et les époques. Car les tresses sont des témoignages vivants d’une histoire riche et vibrante, qui continue de s’écrire à travers nous, jour après jour.

Fatouma Akiné pour Niameyinfo.

Tags: héritageidentité africaineNiameyinfoNigerNoireônatureltresseune
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Istanbul Maritime Museum tour
Istanbul Maritime Museum tour
1 jour il y a

Istanbul Maritime Museum tour Would love to book another tour with them. https://fertilis.io/?p=16262

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Sebastian Murray
Sebastian Murray
16 heures il y a

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