Les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) poursuivent leur démarche d’intégration administrative à travers la mise en place de documents biométriques communs. Après le Mali, le Burkina Faso a adopté, en Conseil des ministres, la Carte nationale d’identité biométrique AES, destinée à devenir le principal document d’identification du pays.
Selon le ministre burkinabè de la Sécurité, le commissaire Mahamadou Sana, cette carte vise à offrir un support d’identité moderne, sécurisé et compatible avec les systèmes régionaux et internationaux. Elle sera délivrée à tout citoyen burkinabè âgé de cinq ans et plus, avec une validité de dix ans. Une phase transitoire de cinq ans permettra le remplacement progressif des anciennes cartes. Un autre décret adopté le même jour encadre également les documents de voyage, notamment le passeport d’urgence et le passeport de pèlerinage.
Le Burkina Faso suit ainsi l’exemple du Mali, qui a lancé le 27 octobre 2025 à Bamako son passeport biométrique E-AES. Ce nouveau document intègre une puce électronique contenant les données biométriques du titulaire empreintes digitales et photographie et bénéficie de dispositifs renforcés de lutte contre la fraude. La production de ce passeport est désormais assurée par le groupe chinois Emptech, succédant à la société française Idemia.
Ces réformes s’inscrivent dans la volonté des pays de l’AES Burkina Faso, Mali et Niger de consolider leur souveraineté et leur coopération régionale, un an après leur retrait de la CEDEAO. La carte d’identité et le passeport AES devraient faciliter l’accès aux services publics, améliorer la sécurité des documents officiels et renforcer la libre circulation au sein de l’espace commun du Sahel.
Zeynabou Assane Moumouni pour Niameyinfo.

