L’AIEA salue la transparence dans l’exploitation de l’uranium nigérien

En déplacement dans les mines d’Arlit au Niger, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Raphaël Mariano Grossi, a lors d’une visite officielle des sites de la Société des mines de l’Aïr (SOMAÏR) et de la Compagnie minière d’Akouta (COMINAK), le jeudi 13 Mars 2025, souligné l’importance de la confiance internationale dans le secteur nucléaire et a salué les efforts du Niger en matière de transparence.

« Nous avons constaté une énorme transparence dans l’exploitation de l’uranium, ce qui est crucial dans le contexte international actuel. Il est primordial d’envoyer des signaux rassurants à la communauté internationale sur la traçabilité des matières produites ici », a déclaré M. Grossi.

Le chef de l’AIEA a rappelé également que cette mission d’inspection avait permis un travail rigoureux de surveillance. Accompagnée d’experts, l’équipe de l’agence a procédé à des vérifications approfondies pour s’assurer du respect des normes en vigueur.  « Nous avons mené un travail de monitoring essentiel avec nos inspecteurs. Cette démarche renforce la crédibilité et la sécurité du secteur », a-t-il précisé.

Loin de se limiter aux seules questions de contrôle, la visite du responsable international s’est également inscrite dans une dynamique de coopération technique. Un accord a été signé avec le gouvernement nigérien pour la création d’un laboratoire national dédié à l’analyse de l’eau, ainsi que pour la modernisation de plusieurs infrastructures scientifiques à travers le pays.

Malgré son rôle clé dans l’industrie mondiale de l’uranium, avec une production de 2 020 tonnes en 2022, soit environ 5 % du total mondial le Niger traverse une période d’incertitude. En effet depuis le coup d’État de juillet 2023, des tensions sont apparues avec plusieurs partenaires internationaux, notamment le groupe français Orano, évincé de la gestion de sa filiale locale en décembre 2024.

Dans ce contexte, les déclarations du chef de l’AIEA apparaissent comme un soutien implicite aux autorités nigériennes, à un moment où le pays cherche à rassurer ses partenaires sur la continuité et la sécurité de son exploitation minière.

Zeynabou Assane Moumouni pour Niameyinfo