Le Niger, en étroite collaboration avec le Mali et le Burkina Faso, a officialisé sa participation à la création d’une force armée conjointe destinée à lutter plus efficacement contre les groupes terroristes qui sévissent dans la région du Sahel. L’annonce a été faite par le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, lors d’une conférence à Moscou, en présence des partenaires stratégiques, notamment la Russie.
« Nous avons obtenu des résultats prometteurs dans la lutte contre les groupes terroristes dans nos trois pays. Notre principal objectif, maintenant, est de constituer une force confédérale sahélienne unie pour faire face à la menace terroriste », a indiqué le ministre.
Sergueï Lavrov, a exprimé la volonté de Moscou de contribuer à la formation de cette force militaire conjointe avant d’indiquer que la Russie soutenait l’établissement d’une coexistence harmonieuse entre les deux blocs et aiderait à rétablir les liens entre eux. Aussi la réunion a également abordé les conséquences du retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), où Lavrov a affirmé que « La Russie est prête à faciliter un dialogue constructif et équitable à cet égard. Si notre aide peut être utile, nous serions heureux de l’étendre ».
Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères du Niger, Bakary Yaou Sangaré, a annoncé lors de la même conférence que le Niger avait décidé d’ouvrir une ambassade russe sur son territoire, qui sera inaugurée prochainement.
Cette initiative marque une nouvelle étape dans le renforcement de l’Alliance des États du Sahel (AES), formée en 2023, qui vise à mutualiser les efforts sécuritaires et militaires des trois pays.
Zeynabou Assane Moumouni pour Niameyinfo.