Près de 135 ressortissants de ces trois pays, actuellement employés au sein de l’organisation régionale, devront rentrer chez eux d’ici la fin septembre 2025, marquant une nouvelle étape dans la rupture entre la CEDEAO et l’Alliance des États du Sahel (AES).
Cette décision s’inscrit dans le prolongement de l’annonce conjointe des trois États sahéliens, en janvier dernier, de leur désengagement officiel de la CEDEAO, prévu pour la fin de l’année 2025. La démarche, largement motivée par des différends politiques et institutionnels, a été suivie d’une volonté affirmée de repenser leur coopération régionale à travers l’AES, désormais érigée en Confédération depuis juillet 2024.
Le retour de ces agents représente un moment symbolique mais aussi structurel, dans le cadre de la réorientation stratégique menée par les autorités de Ouagadougou, Bamako et Niamey. En consolidant leur alliance, les trois pays entendent mutualiser leurs efforts en matière de sécurité, de gouvernance et de développement économique, dans un contexte marqué par l’insécurité et une recherche d’autonomie politique accrue.
Au-delà de la réaffectation de leurs ressortissants, cette dynamique interroge sur l’avenir de la coopération régionale en Afrique de l’Ouest. Alors que la CEDEAO multiplie les appels au dialogue et à la réintégration, les pays de l’AES semblent résolus à tracer leur propre voie.
Zeynabou Assane Moumouni pour Niameyinfo.