Ces dernières années au Niger, de nombreux scandales de fraude des hydrocarbures ont éclaté. En 2019 notamment la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (Halcia) avait chiffré le manque à gagner pour l’Etat nigérien à 11 milliards de FCFA. Cette situation préoccupe au plus haut les autorités du pays en premier lieu, le Chef de l’Etat Mohamed Bazoum. C’est dans l’optique d’endiguer ce phénomène qu’il a présidé ce mercredi 20 octobre une réunion interministérielle en présence du Premier Ministre, des Ministres en charge de l’Intérieur, de la Défense, du Pétrole, des Finances, de l’Environnement, des responsables des FDS, et plusieurs autres acteurs concernés par la question.
Le constat est inquiétant. Selon les propres mots du Ministre des Finances au sortir de la réunion de ce mercredi, elle devait servir à trouver les voies et moyens de lutter contre la fraude des hydrocarbures, en ce qu’elle « constitue une menace importante voire très sérieuse qui affecte non seulement la santé de notre entreprise nationale qu’est la SONIDEP, mais également un grand manque à gagner en matière de mobilisation des ressources internes ».
En effet selon les conclusions d’une enquête rendue publique en 2019 par la HALCIA, le modus operandi des fraudeurs est bien connu : « ils prennent à un prix préférentiel du gaz-oil ou de l’essence et déclarent à la douane de la Soraz (Société de raffinage de Zinder) livrer les produits au Burkina Faso, au Mali ou bien au Nigeria. Ils reversent une grande partie sur le territoire nigérien pour se soustraire ainsi du paiement des taxes qui sont appliqués lorsque les produits sont destinés à la consommation locale » avait alors expliqué Amadou Issaka, Conseiller à la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia). Et au président de la Halcia, Ghousmane Abdouramane, de préciser que « Si l’on ajoute à ces pertes celles dues à la réutilisation des numéros de déclarations ayant déjà servi à exporter des hydrocarbures et aux fausses déclarations, c’est près de 11 milliards de francs CFA de manque à gagner pour l’État du Niger ».
C’est cette saignée de l’économie nigérienne que veut combattre et prendre à bras le corps Mohamed Bazoum et son gouvernement : « Nous avons discuté de toute la problématique, que ça soit la source d’approvisionnement liée à cette fraude, ainsi que les conséquences qu’elle entraîne, mais aussi et surtout des mesures pour éradiquer ce fléau », a fait savoir Ahmat Jidoud, le Ministre des Finances. Et de poursuivre qu’« il a été arrêté de mettre en place un comité qui doit réfléchir sur l’identification de ces sources d’approvisionnement qui alimentent le canon de la fraude, de réfléchir sur les mesures à prendre et aussi des dispositifs d’un point de vue aujourd’hui ponctuel mais aussi temporel ».
Selon le membre du gouvernement, les Douanes, les Forces de défense et de sécurité ainsi que la justice seront mises à contribution pour mettre hors d’état de nuire les fraudeurs. Une réunion similaire est prévue dans 1 mois : « nous allons nous retrouver autour du Président de la République pour faire le point des mesures et des perspectives envisagées » annonce Ahmat Jidoud.
Waliyullah Tajudeen pour niameyinfo.
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