Les rideaux sont tombés sur la 29ᵉ édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), avec un moment historique pour le Burkina Faso. Le réalisateur Dani Kouyaté a remporté́ l’Étalon d’or de Yennenga, la plus prestigieuse récompense du festival, pour son film « Katanga, la danse des scorpions ». Une consécration qui intervient 28 ans après le dernier sacre burkinabè̀, celui de Gaston Kaboré en 1997 avec Buud Yam.
Dani Kouyaté rejoint ainsi le cercle restreint des réalisateurs burkinabè̀ ayant décroché́ cette distinction, après Idrissa Ouédraogo en 1991 et Gaston Kaboré en 1997. Son film, Katanga, la danse des scorpions, a su captiver le jury et le public par son approche originale et son regard percutant sur les réalités africaines.
Lors de la cérémonie de clôture, Kouyaté a dédié́ son prix au peuple burkinabè̀ et aux combattants tombés pour la patrie. « Je dédie cet Étalon d’or au vaillant peuple du Burkina Faso et à tous ceux qui ont donné́ leur vie pour défendre notre terre. La lutte continue, mais la victoire est certaine », a-t-il déclaré́ sous un tonnerre d’applaudissements.
Outre l’Étalon d’or, « Katanga, la danse des scorpions » a également été primé dans plusieurs catégories, dont le prix Ousmane Sembène de la Fondation Ecobank, le prix long métrage fiction de l’UEMOA et le prix de la critique africaine Paulin Vieyra.
Le FESPACO 2025 a réuni 235 films en compétition et attiré plus de 2 000 professionnels du cinéma venus de 53 pays. Le thème de cette édition, « Cinéma d’Afrique, Identités culturelles », a mis en lumière les enjeux de représentation et de narration propre au continent.
La prochaine édition du festival est prévue du 27 février au 6 mars 2027. D’ici là, le sacre de Dani Kouyaté marque un tournant pour le cinéma burkinabè̀, qui renoue avec son prestige et ouvre la voie à une nouvelle génération de cinéastes.
Zeynabou Assane Moumouni pour Niameyinfo