N’Djamena ne décolère pas après les propos jugés «méprisants « du président Français lors de la 30e conférence des ambassadrices et des ambassadeurs tenue à Paris les 06 et 07 Janvier dernier. Pour le Tchad, le discours ne passe véritablement pas. Après de nombreuses répliques officielles dont celle du ministre des affaires étrangères dans un communiqué officiel lu à la télévision nationale, le sujet était également à l’ordre du jour de la réunion du comité en charge de la dénonciation de l’accord de défense unissant les deux pays tenue ce mardi 07 janvier.
Le premier ministre tchadien Allah-Maye Halina qui a présidé cette rencontre a qualifié les propos d’Emmanuel Macron «d’insulte grossière à l’intelligence des Africains et de déni de recul de l’histoire». Evoquant une fois de plus l’histoire à l’instar des diverses personnalités sénégalaise ou encore tchadienne intervenues depuis sur la polémique, le chef du gouvernement tchadien a rappelé que c’est «à partir de Fort Lamy (actuelle N’Djaména) que la première colonne militaire héroïque est partie pour libérer la France du joug nazi en 1939».
Le moins qu’on peut dire c’est que la nouvelle sortie d’Emmanuel Macron ne vient pas réparer les relations diplomatiques déjà bien difficile entre les deux pays. Visiblement en colère, N’Djamena décide d’accélérer le processus de retrait des troupes françaises sur son territoire avec une date butoir fixée au 31 Janvier 2025. «Cette date est non négociable et doit être respectée sans condition» précise le premier ministre qui a ensuite instruit le comité en charge du processus de veiller en collaboration avec les partenaires français à l’accélération du processus.
Rappelons que le retrait des troupes françaises annoncé par le Tchad le 28 Novembre dernier a déjà démarré et se poursuit. Plusieurs bases devraient être rétrocédées au gouvernement tchadien dans les prochaines semaines. Actuellement environ un millier de soldats français sont encore présents sur le territoire tchadien.
Marthe Carmelle OKOUMASSOUN pour NiameyInfo