L’Italie compte désormais plus de morts que la Chine
Il s’agit d’une première depuis le début de la pandémie. Ailleurs dans le monde, le nombre de cas augmente et les mesures de restrictions se multiplient.
L’Italie compte désormais plus de morts de Covid-19 que la Chine, avec 427 décès en vingt-quatre heures et 3 405 au total. En Chine, 3 245 personnes sont mortes, 1 284 en Iran et 767 en Espagne. L’Europe reste le continent le plus touché, avec au moins 100 470 cas, dont 4 752 décès, devant l’Asie (94 253 cas, dont 3 417 décès). Ce nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu’une fraction du nombre réel de contaminations, un grand nombre de pays ne testant désormais plus que les cas les plus graves.
Plusieurs pays encore réticents ont pris des mesures draconiennes ces dernières vingt-quatre heures : plus d’un demi-milliard de personnes sont appelées à rester chez elles et de nombreux pays ferment leurs frontières.
· L’Italie compte désormais plus de morts que la Chine
C’était inéluctable : l’Italie est officiellement, depuis jeudi, le pays au monde comptant le plus de morts de Covid-19, avec 3 405 victimes. Pour l’heure, la Chine n’en reconnaît que 3 100. Dans le détail, on enregistre aujourd’hui 427 morts supplémentaires dans la Péninsule, ce qui est un peu moins que ces derniers jours mais représente tout de même une pente de croissance de près de 15 %.
Le chiffre officiel des contaminés monte d’un peu plus de 5 000, soit une croissance de 15 %, mais au Nord, au moins, cette donnée ne veut plus rien dire. Les modèles mathématiques annonçaient ce genre de scénario, mais cela pourrait être encore pire car le nombre de victimes augmente depuis quatre jours de 15 à 20 % environ, alors que l’augmentation était de 25 à 30 % la semaine dernière. C’est une maigre consolation mais cela souligne une chose : le confinement mis en place depuis dix jours, et qui commence seulement à porter ses fruits, permet véritablement de ralentir la propagation du virus.
· L’Espagne se prépare au plus dur de la pandémie
L’Espagne se préparait à affronter « les jours les plus durs » de la pandémie en incorporant des milliers de personnels soignants et en ouvrant un hôtel pour accueillir des malades alors que le nombre de morts a progressé de près de 30 % en vingt-quatre heures.
Le Covid-19 a fait 767 morts en Espagne, contre 598 mercredi, et le nombre de cas détectés dépasse les 17 000, selon les statistiques publiées jeudi par le ministère de la santé. A ce jour, 1 107 malades ont été déclarés guéris, selon le ministère. Le nombre de cas a progressé de 25 % depuis mercredi, et s’établit à 17 147, mais pourrait augmenter de façon importante au fur et à mesure que les tests seront pratiqués.
L’Espagne est à ce jour le quatrième pays le plus touché dans le monde et le deuxième en Europe derrière l’Italie. « Les jours les plus durs arrivent (…). Nous allons continuer à voir une augmentation des cas et cela sera le cas jusqu’à ce que nous nous approchions du pic de la courbe », a prévenu le ministre de la santé, Salvador Illa. Pour faire face à cette explosion, le ministère de la santé espagnol a incorporé au système de santé publique des milliers d’étudiants en médecine, de médecins en cours de spécialisation ou d’infirmiers diplômés n’ayant pas obtenu de place dans le système de santé publique.
L’Espagne a également ordonné jeudi la fermeture de tous les hôtels sur son territoire, pour sept jours ouvrables. Seuls resteront ouverts les établissements de séjour longue-durée, à condition qu’ils aient les infrastructures nécessaires pour que leurs occupants puissent y respecter le confinement quasi total imposé actuellement dans tout le pays.
· Le Royaume-Uni aligne enfin sa réponse sur l’Europe
Le Royaume-Uni, où le seuil de 100 morts a été franchi, a ordonné la fermeture des écoles à compter de vendredi. Mais les mesures de confinement ne sont toujours pas obligatoires, alors que le nombre de décès a progressé de 30 % en une seule journée. Un peu plus tôt dans la journée, l’Ecosse et le Pays de Galles avaient déjà annoncé la fermeture de leurs écoles et crèches pour vendredi. En Irlande du Nord, les autorités étaient de plus en plus partagées, alors que la République d’Irlande avait, elle, pris cette décision dès lundi, comme de nombreux autres pays européens.
· Plus de 10 000 cas en Allemagne
La barre des 10 000 cas de malades du nouveau coronavirus a été dépassée en Allemagne, avec 10 999 personnes infectées et 20 décès au total, a annoncé jeudi l’Institut Robert-Koch.
Quelque 2 801 nouveaux cas ont été recensés ces dernières vingt-quatre heures par cet Institut, chargé de la veille épidémiologique. La région de Rhénanie du Nord-Westphalie est la plus touchée, avec 3 033 cas. Le Bade-Wurtemberg (2 155 cas) et la Bavière (1 692) sont eux aussi très touchés, avec pour chacune de ces régions environ 500 nouveaux cas en vingt-quatre heures.
La chancelière Angela Merkel a estimé mercredi soir, dans une adresse inédite aux Allemands, que cette pandémie constituait pour l’Allemagne « le plus grand défi depuis la seconde guerre mondiale ».
· Trump annonce un plan d’aide de 100 milliards de dollars
· Donald Trump a promulgué un plan d’aide sociale de 100 milliards de dollars (92 milliards d’euros) pour les travailleurs touchés par l’impact de l’épidémie. Un navire-hôpital, le USNS Comfort, avec quelque 1 000 chambres, doit être envoyé dans le port de New York, a annoncé Andrew Aucun nouveau cas d’origine locale en Chine
La Chine n’a rapporté jeudi aucune nouvelle contamination d’origine locale, une première depuis le début de l’épidémie. Mais les autorités sanitaires ont fait état de 34 cas importés supplémentaires. Il s’agit le plus souvent de Chinois rentrant de pays particulièrement touchés par le Covid-19. Les nouveaux cas importés ont été recensés à Pékin (21), dans la province méridionale du Guangdong (9), à Shanghaï (2) et dans les provinces du Heilongjiang (nord-est, 1 cas) et du Zhejiang (est, 1 cas). Au total, leur nombre s’élève à 189 dans le pays le plus touché du monde par le coronavirus.
Pour éviter que ces personnes ne se retrouvent dans la nature et ne relancent une épidémie largement endiguée en Chine, les autorités imposent désormais la mise en quarantaine de toute personne arrivant sur le sol chinois. A Pékin, elles sont placées pour la plupart dans des hôtels. Celles vivant seules, les plus de 70 ans, les mineurs et les femmes enceintes peuvent toutefois rester chez elles. Par rapport à la mi-février, lorsque les nouvelles contaminations se comptaient chaque jour par milliers, la contagion a été pratiquement stoppée dans le pays où elle a commencé. La Chine a recensé au total 80 928 cas, dont 70 420 sont guéris (soit 87 %).
· La BCE lance un plan d’urgence historique
La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé un impressionnant plan de sauvetage pour tenter de calmer les marchés. Dévoilant juste avant minuit sa décision, après une longue réunion d’urgence de son conseil des gouverneurs, elle a décidé de procéder à des rachats de titres pour 750 milliards d’euros. C’est six fois plus que l’annonce du jeudi 12 mars, qui avait été mal reçue par les investisseurs. Christine Lagarde, la présidente de la BCE, a été des plus explicites : « Ces temps extraordinaires nécessitent une action extraordinaire. Il n’y a pas de limites à notre soutien à l’euro. »
A cette annonce, les marchés américains et asiatiques ont rebondi, après une journée encore des plus noires. Dans le détail, la BCE entend réaliser ces 750 milliards de rachats de titres d’ici à la fin de 2020. Elle achètera aussi bien les obligations d’Etat que celles des entreprises. Ce programme vient s’ajouter aux 120 milliards d’euros annoncés la semaine dernière et aux 20 milliards d’euros par mois lancés à l’automne, soit un total de 1 050 milliards d’euros pour les neuf prochains mois. Jamais, même au plus fort de la crise de la monnaie unique, la Banque centrale européenne n’avait injecté autant d’argent et aussi rapidement.
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