Moscou accueillera les 3 et 4 avril prochains, la première session des consultations entre la Confédération des États du Sahel (AES) et la Russie. Cette rencontre, initiée à l’invitation du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, marque une étape importante dans le renforcement des relations entre Moscou et l’Alliance des Etats du Sahel.
Les chefs de la diplomatie des pays membres de l’AES se rendront dans la capitale russe avec pour objectif de consolider un partenariat stratégique. La volonté des dirigeants de la Confédération AES et de la Russie est claire : étendre leur coopération à l’échelle confédérale et inscrire cette dynamique au cœur d’un agenda diplomatique, développemental et de défense.
Ce rapprochement intervient dans un contexte géopolitique où l’Afrique de l’Ouest, et plus particulièrement la région sahélienne, cherche à diversifier ses alliances et à renforcer son autonomie stratégique. La Russie, de son côté, affiche un intérêt croissant pour cette zone, considérée comme un pivot majeur en matière de sécurité et de ressources naturelles.
Selon le communiqué officiel, les discussions de Moscou porteront sur divers axes stratégiques, incluant la sécurité, le développement économique et la diplomatie. Cette première session de consultations s’inscrit dans le cadre de la Feuille de route adoptée par l’AES sous présidence malienne, marquant ainsi une approche coordonnée et structurée de la politique étrangère de la confédération.
La tenue de cette rencontre est perçue comme une avancée majeure dans la redéfinition des relations entre les pays du Sahel et les grandes puissances. En consolidant son ancrage international, l’AES entend faire entendre sa voix sur la scène mondiale tout en répondant aux aspirations profondes de ses populations.
L’initiative pourrait marquer un tournant dans la politique étrangère des pays sahéliens, traditionnellement tournés vers leurs partenaires historiques occidentaux. En optant pour un dialogue renforcé avec Moscou, l’AES explore de nouvelles pistes de coopération susceptibles de redéfinir l’échiquier diplomatique dans la région.
Zeynabou Assane Moumouni pour Niameyinfo