La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) veut franchir une nouvelle étape dans la lutte contre le terrorisme qui fragilise la région depuis plus de dix ans. Face à l’expansion des groupes armés et à l’inefficacité des actions isolées des États, l’organisation mise désormais sur une stratégie collective et mieux coordonnée.
Lors du dernier sommet des chefs d’état-major africains du 25 Août 2025, les discussions ont abouti à un projet majeur : la création d’une brigade régionale antiterroriste à déploiement rapide. Cette force, qui devrait compter environ 260 000 soldats, nécessiterait un budget annuel évalué à 2,5 milliards de dollars peut-on lire sur l’agence Ecofin. Les fonds serviront non seulement au recrutement et à la formation, mais aussi à l’achat d’équipements modernes, au renforcement logistique et à l’appui direct aux pays les plus exposés.
Jusqu’ici, les dispositifs de sécurité, souvent fragmentés et mal coordonnés, n’ont pas réussi à freiner l’avancée des groupes djihadistes. Une force commune offrirait une meilleure mutualisation des ressources et une capacité de réaction plus rapide face aux attaques.
Dans un contexte de forte attente des populations, ce projet marque un tournant stratégique : plutôt que de subir la menace, les pays ouest-africains cherchent à reprendre l’initiative et à affirmer leur volonté de sécuriser la région.
Zeynabou Assane Moumouni pour Niameyinfo.
