Ce dimanche 5 décembre 2025, le militant panafricaniste, président de l’ONG urgences panafricanistes et conseillé spécial du président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Kémi Séba a annoncé officiellement sa candidature à l’élection présidentielle béninoise de 2026.
Dans son intervention, il a d’abord dressé le bilan de la situation actuelle au Bénin actuel, affirmant que le pays est plongé dans une crise « sans précédent » qui affecte significativement les produits de première nécessité comme le gaz ou l’essence. Le panafricaniste a mis plus l’accent sur les conditions de vie des agriculteurs et des enseignants qu’il estime être des « piliers essentiels ». Selon lui « les conditions de vie des béninois sont devenus insoutenables». «Pendant que les élites prospèrent, la majorité de notre peuple affronte des difficultés inimaginables ». ajoute Kemi Seba.
Sur la gouvernance actuelle, il a dénoncé une « domination néocoloniale » qui se justifie selon lui à travers la prédominance des entreprises françaises dans l’économie nationale, « les entreprises béninoises sont surtaxées, alors que les multinationales notamment françaises bénéficient de privilèges fiscaux qui étouffent notre souveraineté économique ». Face à ce contexte socio-économique tendu, Kémi Séba informe avoir trois stratégies qu’il compte mettre en œuvre pour contourner les obstacles institutionnels.
L’activiste espère être investi par le parti de l’opposition de l’ancien président Boni Yayi « Nous tendons la main à nos frères de les Démocrates pour qu’ils fassent preuve de responsabilité historique. Leur soutien serait une étape décisive pour offrir une alternative crédible au peuple béninois ». La seconde stratégie vise selon, Kémi Séba à plaider pour une révision du code électorale « cette réforme est essentielle pour rétablir l’équité et permettre à tous les citoyens de participer librement à la vie politique » a-t-il souligné, avant de décliner la toute dernière et troisième option qui consiste à initier la mobilisation populaire et ambitieuse, baptisé « Opération Jéricho ». Cette étape qu’il qualifie de triangulaire des forces s’appuie quant à elle sur trois axes à savoir la mobilisation citoyenne, la contestation pacifique et la prise des responsabilités des leaders sociaux et politiques pour « renverser le système ». « Si nous devons marcher, protester, et nous organiser pour faire entendre la voix du peuple nous le ferons. Le Bénin libre ou la mort nous vaincrons » a-t-il conclut
A rappeler que Patrice Talon, à la tête du Bénin depuis 2016, réélu en 2021 est proche de la fin de son second et dernier mandat. Sa possible candidature aux élections de 2026 reste jusque là un mystère alors que le code électorale en cours complique les conditions pour les éventuels candidats.
La candidature de Kémi Séba aura-t-elle le soutien de la population et des institutions ?
Zeynabou Assane Moumouni pour Niameyinfo
