Il y a des pays très connus sur le plan international grâce à la diversité de leurs spécialités culinaires. Certains de leurs plats sont labélisés ou ont été intégrés au patrimoine immatériel de l’Unesco. Dans ce domaine le Niger reste discret. Certains de ses mets ne sont connus que des nationaux. D’ailleurs, savez-vous ce que mangent la majorité des Nigériens ? Pour le savoir suivez-nous dans cet article, le début d’une série que vous propose Niameyinfo.
Pour ce premier épisode, nous allons nous concentrer sur le mode alimentaire des habitants des grandes villes, comme Niamey.
Le petit déjeuner
Dès le matin, les vendeurs de nourriture des villes nigériennes se mettent en ébullition. Devant leurs marmites, on trouve des beignets chauds de toutes sortes. Il y a les beignets de blé, ceux d’haricot, ou encore ceux de mil, appelés Salas. De même, on trouve des galettes de mil, de riz, de mais… En somme c’est un festival de beignets et de galettes qui s’offrent aux lèves-tôt sur leur chemin du travail ou de l’école. Ces vendeurs sont repérables à leur foyer de feu fumant dans le doux matinal. Ainsi de suite, la journée est ponctuée par les heures de repas.
Le déjeuner
A midi, ce sont les restaurants classiques et de rue qui commencent leur service. Dans la rue, les restaurateurs proposent au menu, le traditionnel dambou et kopto (couscous accompagnés de feuilles comme le moringa). Le riz haricots, le riz ou pâte sauce rouge ou noire, comme nous l’a indiqué Dari, restauratrice au quartier Issa Béri.
Les grillades de viandes aussi débutent dès le matin pour être au point pour le déjeuner, les brochettes, la viande de mouton, de bœuf, les abats… Que les citadins mangent accompagnées du fameux yagi (mélanges d’épices) que chaque spot garde secret. Certains préfèrent ces grillades en sandwichs.
En ce qui concernent les menus des restaurants classiques, en nombre, ils proposent des mets d’ailleurs : du thiep, du yassa poulet, de l’atiéké, des pizzas et autres incontournables.
Mais ces dernières années, il y a un regain d’intérêt pour les spécialités locales. De plus en plus de restaurateurs s’investissent pour valoriser l’art culinaire nigérien. On peut citer en exemple le restaurant ‘’Karasu’’ situé dans le sillage du stade Seyni Kountché, qui propose uniquement de la gastronomie nigérienne. Des bouillies comme le Mordome (bouillie de mil et de tamarin), des jus dont le pain de singe, des pâtes de mil comme de maïs, du poulet pilé, du brabousco avec du karasu (coucous de mil accompagné d’oseilles). Ce dernier met, spécialité de l’Est du pays, est très prisé.
Le dîner
C’est le summum des propositions à Niamey, à ce moment de la journée, on trouve quasiment tout l’éventail culinaire qu’offre la capitale. A la rubrique grillade s’ajoute les volailles et le poisson. Les coins quasi déserts en journée deviennent des lieux incontournables la nuit, bondés de monde en quête de leur repas du soir. C’est le cas du marché de nuit, autour du camping touristique. Pour ne citer que celui-là. En fait tous les grands axes deviennent des points de vente de nourriture en tout genre.
Qu’en est-il des repas familiaux ?
Si la rue propose une variété relative, les marmites des foyers semblent cuisiner infatigablement du riz et ses variantes pour le midi ; et de la pâte de mil, de maïs à la sauce noire pour le soir. Il peut s’agir de la sauce gombo, facou ou d’autres feuilles typiquement nigériennes.
Pour aiguiser vos papilles aux saveurs du Niger, nous continuerons cette découverte culinaire dans un prochain épisode. Bon appétit !
Talatah ABDOU BAHAR pour Niameyinfo.