Au Niger, le petit déjeuner est un des repas les plus importants de la journée. Avec différentes options moderne : pain, céréales, thé, café. Comme traditionnelle avec beignets, galettes ou le réchauffé du plat de la veille, toute une institution.
Un petit nombre de la population privilégie l’option moderne. Notamment les citadins ayant les moyens. Et même pour ceux avec peu de moyen, des échoppes de pain-beurre, thé, café sont disponibles moyennant quelques pièces.
Quant à la grande majorité du Niger, elle petit-déjeune avec l’option traditionnelle. Certains par choix, d’autres, par manque de choix.
Analysons cela de plus près. Parmi l’option traditionnelle, les beignets sont populaires et il en existe différentes sortes. Tous salés, les plus communs sont les beignets d’haricots appelés tchétchéna et ceux de blé nommés farine massas. Sans oublier les salas, à base de mil. Ces trois sortes de beignets se préparent en pâtes épaisses à frire dans de grosses marmites d’huile. Et sont servis avec une sauce pimentée ou une poudre épicée à base d’arachide. Les tchétchéna sont notamment prisés en sandwich.
Les galettes arrivent à ex aequo en popularité. Cuites sur une plaque chaude en terre cuite ou en fer, elles peuvent être en mil, en maïs, en riz ou en mélange de céréales. Elles sont souvent consommées avec une poudre d’arachide et de piment appelée communément koulikouli.
En plus des beignets et des galettes, les Nigériens consomment aussi le plat réchauffé de la veille pour le petit déjeuner. Il s’agit là d’une pratique généralisée aussi bien en campagne qu’en ville. C’est généralement la pâte de mil à la sauce noire (gombos, feuilles de baobab…). C’est aussi le plat du pauvre.
Mais voilà, en 2018, une initiative gourmande la marmite nigérienne a lancé un concours sur le petit déjeuner préféré des Nigériens. Avec grande surprise c’est le réchauffé (dougandi, zazahé), qui a le plus séduit les papilles des participants. Et oui pour les nostalgiques, le réchauffé du plat de la veille est devenu une institution. D’ailleurs, dans la capitale, il existe même des restaurateurs qui proposent cette spécialité.
Au prochain épisode pour continuer de découvrir ou redécouvrir le Niger à travers son art culinaire !
Talatah ABDOU BAHAR pour Niameyinfo.