Conjointement avec ses agences sœurs du système des Nations-Unies, à savoir la FAO et OnuFemmes Niger, l’UNCDF (United Nations Capital Development Fund), a organisé ce jeudi 29 septembre à Niamey, un atelier de capitalisation. Etait au cœur des travaux, le projet ‘’Renforcement de la résilience des populations vulnérables dans les zones de départ de la migration’’ mis en œuvre entre 2021 et 2022 grâce au Fonds Italien pour la migration, dans les régions de Tahoua et Zinder sein de plusieurs communes parmi lesquelles Kantché, Abalak, Tchintabaraden. Il a consisté à créer des opportunités d’emplois aux femmes et aux jeunes afin qu’ils renoncent à risquer leurs vies dans l’aventure incertaine de l’immigration clandestine.
Faire le bilan des actions menées dans le cadre du projet, tirer les leçons des bonnes pratiques, identifier les obstacles et faire des recommandations en guise de perspectives, voilà ce qui a réuni ce jeudi, autour de l’UNCDF, ONUFEMMES et la FAO, tous les partenaires du projet, les autorités locales de Zinder et Tahoua, ainsi que les partenaires techniques du projet au niveau départemental et régional.
Après que le décor ait été planté par M. Maharouf Oyolola, économiste au Bureau de la Coordination des Nations Unies, au nom de la Représentante résidante du SNU, successivement M.Mahamadou Soumana, Chargé suivi-évaluation à OnuFemmes Niger , M.Salifou Abdou, Expert Gouvernance des OP-FAO Niger et Cheick Tidiane Gueye, expert en finance digitale et gestion des projets à l’UNCDF, ont partagé avec les participants le bilan de leur intervention dans les localités bénéficiaires en mettant l’accent sur les principaux points d’attention et de préoccupations à capitaliser ainsi que les actions de durabilité assorties de recommandations.
Ainsi on apprend que l’UNCDF (agence des Nations Unies qui a pour mandat l’inclusion financière et le développement local a pour sa part au terme du projet comme résultats quantitatifs : 200ha de terres récupérées ; plus de 2400 ruraux éduqués financièrement 225 emplois , 367 comptes bancaires individuels, 20 comptes de coopérative ouverts, la fourniture de 150Kits Caprins aux femmes vulnérables pour la création de leurs activités génératrices de revenus. Au rang des actions menées, ont peut en effet citer : la récupération des terres, don de caprins et de semences, création de demi-lunes pour la rétention d’eau, formations et dons d’équipements, éducation financière, ouverture de comptes aux jeunes et aux groupements de femmes.

C’est autour de ces différents résultats que des débats ainsi que des travaux de groupes se sont tenus. Au final, ce sont des recommandations qui ont été formulées par les représentants des populations. La plus récurrente de ces recommandations a été, la pérennisation du projet, sa remise à l’échelle afin qu’il continue à contribuer à la résilience des populations et endiguer le flux migratoire. C’est également ce que pense Olivier Yara, Country Lead, IDE UNCDF ‘’ ces recommandations vont servir à plusieurs niveaux, elles serviront en premier lieu à nous, agences de mise en œuvre, FAO, ONUFEMMES ET UNCDF, de tirer des leçons sur ce projet, mais aussi voir, parce que nous avons aussi d’autres projets dans ces localités, comment nous améliorer en écoutant les bénéficiaires et les partenaires étatiques, à améliorer nos interventions. Il s’agira aussi de voir comment perpétuer ce qui a déjà été fait, sinon, comment mettre à l’échelle le présent projet à travers d’autres mobilisations. C’est à cela nous allons nous atteler les mois à venir’’, a-t-il déclaré.
Waliyullah Tajudeen pour niameyinfo.


