Au Niger, le choléra est une affection qui est présente depuis de longues années. Les statistiques disponibles au ministère de la santé publique montrent que depuis 1970, le pays a connu une dizaine d’épidémie de choléra avec des périodes d’accalmie intermittentes durant lesquelles aucun cas de choléra n’a été rapporté par les formations sanitaires du pays. Malheureusement, après la dernière épidémie de 2018, le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, Dr Idi Illiassou Manaïssara a, au cours d’un point de presse le lundi 9 août 2021, indiqué que le pays compte pour le moment 213 cas de choléra dont 12 morts au total. Une nouvelle inquiétante mais les autorités rassurent sur la prise en charge.
En effet, dans son intervention au cours du point de presse relatif à la situation de la gastro entérite au Niger, le Ministre de la Santé Publique, Dr Idi Illiassou Manaïssara a noté que, depuis quelques semaines, le pays enregistre des cas de diarrhée – vomissements dans les régions de Zinder, Maradi et Dosso. « Après analyse au niveau du Laboratoire National de Référence, le germe du choléra a été identifié. Les districts sanitaires touchés sont ceux de Tanout, Magaria, Damagaram Takaya, Mirriah, dans la région de Zinder ; Maradi commune, Madarounfa et Guigan Roumdji, dans la région de Maradi ; Gaya et Dogondoutchi dans la région de Dosso » précise le ministre.
Il faut savoir que la plupart des cas sont en lien avec une épidémie qui sévit depuis plusieurs mois au niveau des régions voisines où on note d’importants brassages des populations transfrontalières. En plus, le pays enregistre des fortes précipitations en cette période. Aussi les 3 régions touchées enregistrent de façon récurrente des épidémies de choléra, avec le plus souvent l’implication des brassages des populations de part et d’autre des frontières. A la date du 06 août 2021, Dr Idi Illiassou Manaïssara a souligné que la région de Zinder présente 125 cas dont 9 décès, Maradi 85 cas dont 3 décès et Dosso 3 cas dont 0 décès ; Soit un total de 213 cas dont 12 décès. « La dernière épidémie de choléra au Niger remonte à 2018, où les mêmes régions ont été affectées » rappelle-t-il.
C’est au regard de cette situation que des dispositions ont déjà été prises dont entre autre : « l’envoi d’une lettre d’information du niveau central vers les régions, depuis le 10 mai 2021 pour le renforcement de la surveillance suite aux informations reçues du Nigéria voisin ; les changes réguliers avec les Directions Régionales de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales (DRSP/P/AS) sur la situation du choléra dans la sous-région ; le pré positionnement des kits choléra, Tests de Dépistage Rapide (TDR) et renforcement des stocks au niveau des régions qui ont le plus de cas ; des missions d’investigation au niveau de tous les foyers dès la détection des premiers cas, par les équipes des districts sanitaires et de nos Directions Régionales; la mise en place des sites d’isolement et de prise en charge des cas au niveau des foyers ;le traitement régulier des points d’eau et distribution des comprimés d’Aquatab; la sensibilisation de la population et des leaders en continu sur les mesures de prévention ; la sensibilisation à travers les radios communautaires ; la désinfection intra domiciliaire et sur les sites de prise en charge ; le suivi journalier de l’évolution de la maladie à tous les niveaux ».
Pour rassurer le public, le ministre a indiqué que la situation est sous contrôle avec la mobilisation locale, l’appui de l’Etat et de ses partenaires. « Mais, nous devrons nous préparer davantage et renforcer la vigilance, au vu du contexte et du caractère très contagieux de la maladie » insiste-t-il.
Pour y arriver, le ministre conseille : « le recours urgent aux services de santé devant tous cas présentant les signes de suspicion de choléra à savoir : la diarrhée, les vomissements, la déshydratation ; l’utilisation des toilettes et à défaut l’enfouissement des selles; la consommation d’une eau potable, de l’eau bouillie ou de l’eau traitée avec les désinfectants (eau de javel, aquatab, comprimé de PUR); le lavage régulier des mains à l’eau et au savon ; le lavage soigneux des mains avant la préparation et la consommation des repas ; la propreté de l’environnement ; la protection des denrées alimentaires ; la désinfection des aliments crus avant leur consommation ; le respect strict des conseils donnés par les professionnels de la santé.
Enfin, Dr Idi Illiassou Manaïssara a profité de cette opportunité pour rendre un hommage mérité à l’ensemble du personnel de santé pour le dévouement et l’efficacité avec lesquels ils sont entrain de gérer la situation des maladies en général et celle du choléra en particulier.
Rappels sur le choléra
Le choléra est une maladie diarrhéique épidémique, strictement humaine, due à des bactéries appartenant aux sérogroupes O1 et O139 de l’espèce Vibrio cholerae. La maladie résulte de l’absorption d’eau ou d’aliments contaminés. Une fois dans l’intestin, les vibrions sécrètent la toxine cholérique, principale responsable de l’importante déshydratation qui caractérise l’infection.
L’incubation, de quelques heures à quelques jours, est suivie de violentes diarrhées et de vomissements, sans fièvre. La période d’incubation courte augmente le caractère potentiellement explosif des épidémies. En l’absence de traitement, la mort survient en 1 à 3 jours, par collapsus cardio-vasculaire dans 25 à 50% des cas. La mortalité est plus élevée chez les enfants, les personnes âgées et chez les individus fragilisés.
Akiné Fatouma pour niameyinfo.
arimidex 1 mg cost order anastrozole for sale arimidex 1mg for sale
Conquer new worlds and defy the odds. Lucky Cola
Challenge your limits, unleash your potential. Lodibet