Session ordinaire de la CEDEAO à Niamey : l’intégration économique et la crise malienne au menu

Dans le cadre du 57ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de la CEDEAO, le Chef de l’Etat nigérien, Issoufou Mahamadou, Président en exercice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a dirigé ce lundi 07 septembre au Centre International des conférences Mahatma Gandhi de Niamey, la cérémonie officielle d’ouverture de session ordinaire de la Conférence  de cette organisation régionale consacrée entre autres à la crise malienne.

En présence de ses homologues ouest-africains, notamment les présidents de la Gambie Adama Barrow, de Côte d’Ivoire Alassane Dramane Ouattara, du Sénégal Macky Sall et de la Guinée Bissau Umaro Sissoco Embalo, le Président Issoufou Mahamadou a souligné, dans son l’allocution à cette occasion, les chantiers les plus importants qui ont marqué son mandat à la tête de la CEDEAO. Il a notamment mis en relief « au moins trois domaines, les grandes priorités du moment, à savoir la sécurité régionale, la consolidation des institutions démocratiques et l’intégration économique. »

La question de la Covid-19 n’a évidemment pas échappé aux échanges lors de cette session. Le chef de l’exécutif nigérien a ainsi affirmé que différents programmes ont souffert des effets de cette pandémie sur le plan de l’intégration économique. « L’agenda de notre programme de monnaie unique a été modifié », a-t-il énoncé, précisant que le présent sommet doit prendre en considération cette situation et élaborer une nouvelle feuille de route de l’UEMOA, a-t-il ajouté. « L’occasion sera mise à profit pour clarifier la controverse née de l’annonce du lancement de l’Eco par les pays membres de l’UEMOA », a-t-il souligné.

« De manière plus générale, notre sommet doit définir les orientations nécessaires pour l’élaboration d’un plan régional de relance économique post-COVID19, car tous les programmes ont été impactés négativement par la COVID 19 », a précisé le Président en exercice de la CEDEAO.

Issoufou Mahamadou  a également fait savoir que « la crise sanitaire est venue s’ajouter, dans notre région, à une autre crise : la crise sécuritaire liée aux menaces des organisations terroristes et criminelles. »

Relativement à la situation politique et sécuritaire au Mali, le Président Issoufou Mahamadou a rappelé les décisions prises par la CEDEAO lors des trois sommets virtuels sur ce pays.

« Le Mali a plus que jamais besoin de stabilité pour que les aspirations fortes du peuple Malien à la sécurité, au développement soient pleinement satisfaites. Il est du devoir de notre communauté d’assister les Maliens en vue d’un rétablissement rapide de toutes les institutions démocratiques. La junte militaire doit nous aider à aider la Mali. Nous fondons l’espoir qu’elle répondra favorablement aux mesures prises par notre communauté. D’autres partenaires stratégiques du peuple malien fondent le même espoir. Ne les décevons pas. », a-t-il soutenu.

 Cette Session ordinaire de la CEDEAO à Niamey, est l’une des toutes premières rencontres en présentielle des chefs d’Etat  après la longue période de la Covid-19. Le but de cette réunion est de faire l’état de la communauté et celui de la mise en œuvre des tâches et missions qui sont confiées à la commission et aux instances.

Fatouma Akiné pour Niameyinfo.