Des centaines des migrants subsahariens mis quarantaine depuis plus de trois semaines dans le nord du Niger pour respecter les conditions sanitaires liées à la pandémie du coronavirus ont forcé les portes d’un magasin du camp d’Arlit et l’ont cambriolé le 20 avril derniers rapporte site d’information les observateurs de France 24. Selon le rapporteur qui a effectué le déplacement sur le lieu des faits, les conditions de vie dans ce camp ne sont pas supportables.
Au Niger, l’Organisation Internationale des Migrants doit faciliter le rapatriement des migrants africains chez eux. Une mission durant la pandémie et liée à la fermeture des frontières terrestres et aériennes de plusieurs pays. Le 02 avril 2020, plus de 250 Migrants ont ainsi été abandonnés par leurs passeurs aux frontières nigéro-libyennes.
Avant qu’ils ne puissent rentrer chez eux les migrants passent par les quatre centres de transition situés près des frontières libyennes, tchadiennes et algériennes dans le nord du pays .Selon OIM près de 640 migrants ainsi été placé au camp d’Arlit dans la région d’Agadez à 240 km au sud des frontières algériennes.
Rafa surnom d’un migrant subsaharien revenant d’Algérie où il travaillait depuis plus d’une année de manière clandestine avant d’être rapatrié par les autorités algériennes à la frontière nigérienne, placé dans le camp d’Arlit et mis en quarantaine avant de pouvoir rentrer chez lui raconte les raisons de la révolte des migrants d’Arlit « On n’a pas vu un responsable depuis que nous sommes arrivés le 04 avril personnes n’est venu dans le camp ni de l’OIM ni de la ville d’Arlit. Donc on a décidé de manifester. Il y’avait y des gendarmes des militaire des policier qui étaient équipé d’armes lourdes ils nous entouraient, on a quand même décidé de se révolter un peu .Des gens du camp ont pu rentrer à Assamaka (ville de transit à la frontière algérienne) ».
Quelqu’un est venu nous parler poursuive-t-il « Un envoyé du gouvernement nigérien il nous a dit « nous avons entendu vos problèmes maintenant il faut rester les deux semaines de confinement c’est obligatoire » a raconté Rafa.
Pour rappel, en janvier dernier, des demandeurs d’asile de cette région d’Agadez ont incendiés le centre d’hébergement des refugiés pour exiger leur statut et amener les autorités en charge à améliorer leur condition de vie.
Mina Abda (stagiaire) pour Niameyinfo.
