Le ministère nigérian de la Défense a fermement démenti les informations de presse faisant état d’une supposée tentative de coup d’État impliquant 16 officiers récemment arrêtés. Dans un communiqué, il a qualifié ces publications de « fausses allégations » et assuré qu’il s’agissait uniquement de mesures disciplinaires internes.
Le porte-parole de l’armée, le général Tukur Gusau, a précisé le samedi 18 octobre 2025 que certains médias avaient « mal interprété une procédure interne », évoquant à tort une « conspiration » ou un projet d’attaque contre des autorités civiles. « Aucune tentative de renversement du gouvernement n’a été détectée », a-t-il insisté, appelant à la responsabilité des médias.
Ces rumeurs ont toutefois ravivé des inquiétudes au sein de la population. Depuis son indépendance en 1960, le Nigeria a été marqué par plusieurs coups d’État militaires, un traumatisme encore présent dans la mémoire collective et qui continue d’attiser la méfiance entre pouvoir civil et hiérarchie militaire.
Selon certaines sources médiatiques locales, les services de renseignement auraient intercepté des communications jugées « suspectes » entre quelques officiers. Si ces éléments n’ont pas été officiellement confirmés, ils alimentent les spéculations sur de possibles tensions internes au sein de l’armée, dans un contexte national marqué par des défis sécuritaires persistants, notamment le terrorisme, les groupes armés et les violences communautaires.
Le ministère de la Défense a réaffirmé son engagement pour la stabilité du pays, soulignant que « la confiance entre civils et militaires est essentielle à la paix nationale ».
Zeynabou Assane Moumouni pour Niameyinfo.