La Dynamique des Syndicats du Secteur de l’Éducation et de la Formation (DSSEF) a dénoncé, dans un communiqué publié le 29 septembre 2025, la répression violente qui a visé des enseignants contractuels à Niamey. Rassemblés pacifiquement à l’hôtel des Postes pour réclamer leurs pécules en attente depuis plusieurs semaines, les manifestants ont été dispersés par les forces de l’ordre à coups de gaz lacrymogènes.
Selon la DSSEF, cette intervention « disproportionnée et barbare » a plongé des citoyens, dont des femmes, des enfants et des asthmatiques, dans un climat de terreur. Plusieurs personnes ont souffert de troubles respiratoires nécessitant une hospitalisation.
Le syndicat rappelle que de nombreux enseignants attendent le versement de leurs primes depuis plus de 60 jours et dénonce un mode de paiement jugé « nonchalant et discontinu », source de frustrations croissantes. Il alerte également sur une « brutalité policière » qui mettrait en péril l’intégrité physique et la vie des citoyens.
Face à cette situation jugée inacceptable, la DSSEF exige l’ouverture d’une enquête indépendante afin d’établir les responsabilités et d’engager des poursuites contre les auteurs. L’organisation syndicale affirme rester mobilisée « jusqu’à ce que justice soit rendue ».
Cette crise met en lumière les limites des dispositifs existants pour le paiement des enseignants, notamment après le virement au niveau de Niger Poste. Qu’il s’agisse du calendrier régional et communal, de l’ordre de passage par numéros des enseignants ou de l’utilisation de l’application mobile CCP, ces mécanismes, bien qu’en place, semblent insuffisamment efficaces et laissent persister frustrations et engouement massif. Une meilleure transparence dans les modalités de paiement, associée à une coordination renforcée entre les services concernés, apparaît désormais comme nécessaire pour restaurer la confiance, prévenir de nouvelles tensions et garantir un climat social stable.
Zeynabou Assane Moumouni pour Niameyinfo.
