L’armée malienne a annoncé dimanche avoir été la cible d’une attaque dans la région de Kayes. L’opération a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
Selon le communiqué des Forces armées maliennes (FAMa), l’incident s’est produit en milieu de journée entre Lakamané et Kaniera. Un convoi de camions-citernes transportant du carburant, escorté par les militaires, a été pris pour cible et incendié. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent plusieurs véhicules en flammes sur cet axe stratégique.
Les FAMa assurent avoir immédiatement réagi et lancé des opérations de ratissage pour retrouver les assaillants. L’état-major a appelé la population à la vigilance et réaffirmé sa détermination à poursuivre la sécurisation du territoire.
Cette attaque survient quelques jours seulement après que des convois similaires ont circulé sans incident sur le même axe. Le 10 septembre, plusieurs camions avaient été escortés avec succès, une mission alors saluée par la Direction de la communication et des relations publiques des armées (Dirpa).
Pourtant, malgré ces opérations, les groupes armés continuent d’adapter leurs méthodes. Le colonel-major Souleymane Dembélé, porte-parole de l’armée, a récemment mis en garde contre l’usage croissant de drones, d’engins explosifs improvisés et d’attaques ciblant les civils, destinés à entraver la circulation et à fragiliser la sécurisation de la zone.
L’axe Kayes-Bamako, reliant le Mali au Sénégal, revêt une importance capitale. Outre l’approvisionnement en carburant, il constitue un couloir essentiel pour le commerce régional. En 2024, Bamako a importé pour plus de 802 milliards de francs CFA de biens en provenance du Sénégal, représentant plus de la moitié des exportations sénégalaises vers l’Afrique et près de 21 % de ses ventes totales à l’international.
Zeynabou Assane Moumouni pour Niameyinfo.