Le général Abdourahamane Tchiani a lu ce vendredi un communiqué à la télévision nationale du Niger en tant que « président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie », la junte qui a renversé le président Mohamed Bazoum.
Considéré comme le possible cerveau du coup d’État mené contre le président nigérien Mohammed Bazoum, le général Abdourahamane Tchiani est un homme controversé dans les forces armées nigériennes. Nommé à la tête de la Garde présidentielle en 2015 sous l’ancien président Mahamadou Issoufou, Tchiani était considéré comme son fidèle. Le militaire avait également été reconfirmé dans son rôle par Bazoum, même si ces derniers jours circulaient des rumeurs sur l’intention du chef de l’Etat de le destituer, une décision qui aurait suscité le mécontentement dans les rangs de la garde présidentielle. Originaire de la région de Tillaberi, dans l’ouest du Niger, selon des sources de l’agence de presse « Apa », Tchiani avait contribué en 2015 et 2021 à déjouer deux tentatives de coup d’État.

Depuis quelque temps, un faux décret circule sur les réseaux sociaux annonçant le remplacement de Tchiani par le général des forces terrestres, Mohamed Toumba.
Ce n’est pas la première fois que des dirigeants de la Garde présidentielle ont tenté de prendre le pouvoir au Niger. Ce fut le cas d’Ibrahim Baré Mainassara, qui a dirigé le pays avec un gouvernement militaire de janvier 1996 à avril 1999, et du général qui l’a évincé par la force, Daouda Malam Wanké, qui est resté au pouvoir jusqu’en décembre de la même année.
Le nouvel homme fort du Niger, a justifié le coup d’Etat par « la dégradation de la situation sécuritaire » dans le pays miné par la violence de groupes jihadistes.