Le sommet de la CEDEAO, tenu le 15 décembre 2024 à Abuja, a marqué une étape décisive avec l’officialisation du retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de l’organisation. Bien que les discussions aient porté sur divers sujets, notamment la monnaie unique et les questions sécuritaires, le départ de ces trois pays a dominé les débats.
Suite à l’annonce de leur retrait en janvier dernier, la CEDEAO a annoncé au cours du sommet d’Abudja avoir «pris acte» de cette décision. D’ailleurs « La Conférence ordonne au Conseil des Ministres de convoquer une session extraordinaire au cours du deuxième trimestre de 2025 pour examiner et adopter les modalités de départ et le plan d’urgence portant sur les relations politiques et économiques entre la CEDEAO et la République du Niger, la République du Mali et le Burkina Faso » a déclaré Omar Alieu Touray, président de la Commission de la CEDEAO.
Néanmoins, La CEDEAO accorde une période transition de six mois avant le retrait définitif. Pendant cette période, Omar Alieu Touray assure que « les portes de la CEDEAO resteront ouvertes » pour un éventuel retour de ces trois pays dans l’organisation.
Rappelons que de grands efforts de médiation ont été faits par l’organisation à l’endroit des pays de l’AES afin de les maintenir dans l’organisation sous-régionale. Le président Sénégalais Bassirou Diomaye FAYE avait également été nommé médiateur. Les négociation continuent tout de même avec la prolongation des mandats de médiateurs des présidents togolais et sénégalais auprès des pays de l’AES.
Il faut souligner que les trois pays de l’AES n’ont pas assisté à ce 66ème sommet de la CEDEAO et ont annoncé deux jours avant que la libre circulation, le droit de résidence et d’établissement des ressortissants de la CEDEAO dans l’espace AES restaient inchangés et non soumis à l’obtention préalable d’un visa.
Zeynabou Assane Moumouni pour Niameyinfo