La « force en attente » de la Cedeao est un groupe militaire d’interposition né en 1990 de la volonté de l’organisation de faire respecter les cessez-le-feu dans la région de l’Afrique de l’Ouest, notamment au Libéria, en proie à cette époque à la guerre civile.
À l’instar des casques bleus de l’ONU, ses soldats sont d’ailleurs surnommés « casques blancs ». Son existence est alors avant tout vouée au maintien de la paix et la force compte jusqu’à 20.000 hommes. Ses troupes sont composées d’hommes issus des pays membres de l’organisation (Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo).
La « force en attente » de la Cedeao est l’héritière de l’Ecomog.
C’est en 2004 que l’Ecomog devient la « force en attente ». Toujours transnationale – son bras armé est composé des brigades nationales des pays membres – elle ne compterait à ce jour qu’environ 2500 hommes. Composée de policiers, de militaires et de civils, son déploiement peut être décidé par le Conseil de médiation et de sécurité de la Cedeao, notamment pour renforcer la sécurité intérieure des États membres. Mais ses moyens restent limités et ses effectifs peu nombreux.
Le déploiement de cette force armée ne serait pas une première dans l’histoire de l’organisation. Elle est en effet intervenue à plusieurs reprises depuis le début des années 1990. D’abord au Libéria au cours de la première guerre civile qui a secoué le pays. Encore dénommé Ecomog, elle parvient à y rétablir la paix en 1997, après huit ans de conflit. Les soldats de la Cedeao y seront une nouvelle fois envoyés en 2003, après une rébellion.
Les forces de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest sont également intervenues à plusieurs reprises en Sierra-Leone et en Guinée-Bissau au cours des années 1990, puis 2000. Si elles n’ont pas été déployées lors du récent coup d’État au Mali ni au Burkina Faso, elles y ont été envoyées à Bamako en 2013 pour combattre les djihadistes d’Al-Qaïda. Plus récemment, en 2017, la « force en attente » de la Cedeao est intervenue en Gambie avant de se retirer.
Elle devrait désormais être déployée au Niger, les chefs d’État ouest-africains ayant finalement donné leur feu vert pour qu’une opération militaire « démarre dans les plus brefs délais » afin de rétablir l’ordre constitutionnel au Niger, a affirmé le président ivoirien Alassane Ouattara. Ce dernier a également indiqué que la Côte d’Ivoire fournirait « un bataillon » de 850 à 1100 hommes, aux côtés du Nigeria et du Bénin notamment, et que « d’autres pays » les rejoindront.
La CEDEAO il veux intervenir non pour libre Bazoum mais pour le Tué, je vous juré que c’est soldat une fois attaquer Niamey il vont le Tué.